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3200 $ pour une carte graphique. Ouais, quand même.

Annoncée lors du dernier Computex, la RTX 4090 « Matrix Platinium » d'Asus, n'est pas la première du genre à porter ce nom synonyme de très haut de gamme chez le constructeur. De mémoire de Comptoir, on peut remonter aux Matrix GTX 285 en 2009, la HD5870 Matrix en 2010 ou encore la Matrix GTX 580 en 2011. Plus prêt de toi, Seigneur, Plus près de toi ! ♫ Tiens-moi dans ma douleur Tout près de toi ! ♪ de nous et dernière représentante en date figure au panthéon du GPU la Matrix RTX 2080 Ti qui ne faisait pas dans la dentelle côté marketing avec son infinity loop qui n'avait rien à voir avec l'infinity cache d'AMD, mais qui était l'AIO habillement planqué derrière le carénage de la carte, portant celui-ci à 3 slots d'épaisseur — une tradition sur ce type de modèle qui paraissait dingue alors, en tout cas avant le délire des dimensions inaugré avec les RTX 4000.

asus rtx 4090 platinium matrix

AIO que reprend la Matrix cru 2023, mais bel et bien déporté cette fois pour proposer une configuration plus classique pour un GPU doté de refroidissement liquide autonome, telles que celles que l'on peut croiser sur les Waterforce chez Gigabyte ou encore IChill chez Inno3D. Asus ne semble sortir de modèle Matrix que sur les GPU marquant leur époque, et à ce jeu il est certain qu'AD102 marquera effectivement les esprits.

Mais là où il le marque encore un peu plus avec ce nouvel opus, c'est au niveau du ticket demandé pour se l'offrir : 3200 $ (pardon, 3199). Le tarif pour s'offrir la carte la plus rapide dotée d'une électronique de pointe — pas si éloignée d'une Strix de la même maison cela dit —, apte à débiter un cheptel de pixels digne du niveau de flux verbal d'un politicien avec des fréquences de GPU atteignant les 2,7 GHz (dépassant les 3 GHz en boost) vs 2,52 GHz pour le modèle FE, tout en conservant l'efficience énergétique signature du GPU. C'est évidemment une vraie vitrine pour le constructeur qui peut se vanter de truster les premières places des concours d'overclocking puisque cela semble encore pasionner un poignée de geeks, à défaut d'avoir une réelle utilité sur la chose, qui va jusqu'à utiliser du métal liquide en guise de pâte thermique.

Faut-il pour autant s'offusquer d'un tel modèle ? D'un point de vue purement économique, assurément ; comme d'un point de vue éthique sur le besoin auquel répond un tel produit, ou encore en comparant la plus-value apportée en termes de performances face à un modèle « moins huppé », qui flirte avec le ridicule. Pour saluer la prouesse, notons le + 8 % que fait la Matrix face au modèle de référence en UHD. Bardée de technologies de monitoring y compris sur le connecteur 12VHPWR surveillant tous les rails pour en détecter la moindre anomalie — ça serait fâcheux de se retrouver face à ce genre de scénario —, ce bout du hardware apporte néanmoins une dose de glamour au secteur, qui outre quelques acteurs comme l'est In Win pour les boitiers, reste désespérément conservateur coincé entre les standards à respecter, les marges à conserver ou encore le manque de demande sur le sujet qui semble ne vouloir suivre que des tendances portées par le RGB.

Loin d'être une masterpiece, la carte en elle-même est un bel objet, travaillée et assemblée avec soin, que l'on prendra plaisir à exhiber (en particulier pour les araignées peuplant les angles de votre pièce dédiée) et ce en dépit du caractère d'obsolescence propre aux composants. On taira le cas du DisplayPort 1.4 de rigueur sur ce GPU duquel Asus ne peut pas faire grand-chose.

asus rtx 4090 platinium matrix power detector

image © TPU

Et qui sait, la carte pourra faire office de boite à idées pour les gammes à venir en termes de fonctionnalités. Elle arrive en revanche un peu tard dans la vie de la RTX 4090 avec la concurrence en place comme la Suprim Liquid X de MSI, mais surtout de sa successeur qui s'annonce déjà pour vendre le rêve — et on l'en remerciera quand même de s'y essayer, surtout avec une FE en face disposant d'emblée de sérieux atouts — auquel elle prétend.

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